Ce soir Jean-Pierre Roussel a tenu sa conférence devant un public d'environ 70 personnes. Le sujet a replacé l'auditoire dans une période peut-être glorieuse de notre histoire, mais ô combien douloureuse pour les familles françaises : l'épopée napoléonienne et son cortège de recrutements forcés dans tous les villages et les villes de France entre 1804 et 1814.
Le service militaire, d'une durée de 5 années, n'était pas universel, mais concernait seulement les conscrits dont les noms étaient tirés au sort parmi une liste de jeunes hommes déclarés aptes. Notre canton devait fournir, en moyenne, une centaine de recrues chaque année. Le tirage au sort, effectué par les municipalités dès 1793, fut placé sous la responsabilité du préfet à partir de 1804. On frémit en pensant à ce prélèvement prolongé sur les forces vives de nos campagnes, auquel il faut ajouter les désertions et les mutilations volontaires pour échapper à la conscription. Tous les conscrits ne revenaient pas. Les morts représentaient environ 25% des recrutés.
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