Avec une quarantaine de belles images, Marc Sarazin invite le visiteur à un parcours artistique qui prend sa source dans les paysages marins de Haute-Normandie, la région d'origine du photographe. Puis le voyage se poursuit avec des scènes de nature ancrées pour la plupart dans le terroir local qui nous est familier. L'ondulation des labours sur un coteau, l'ascension audacieuse d'un escargot diaphane le long d'une vrille, la veille attentive de deux jeunes hulottes blotties sur une branche de pin sont quelques-unes des découvertes qui attendent le voyageur fictif dans son cheminement devant les œuvres.
De la grande variété des sujets photographiés naît l'idée que la beauté n'est pas rare, mais qu'elle est éphémère, comme l'art qui la montre, comme les photos qui savent saisir une merveilleuse coïncidence entre la lumière et l'instant.
Le parcours se termine par trois photos en noir et blanc. Un envol de colombes, le reflet de tombes militaires dans un verre de lunettes de soleil, une échancrure en forme de cœur dans l'écorce d'un arbre, ces images évoquent une parenté naturelle entre la beauté et la paix, précieuses et fragiles toutes les deux, la plupart du temps diffuses dans notre perception. Marc Sarazin propose de nous en donner un plus haut niveau de conscience.
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Vernissage de l'exposition, en présence du maire Michel Maillot |