samedi 22 juin 2013

Tambourinis, jour 1

Le festival de percussions Tambourinis a commencé ce soir, dans la cour du Château Charbonnel, avec un spectacle en trois parties. Un démarrage en douceur, avec des musiciens qui se sont échauffés pour donner le meilleur d'eux-même et transmettre leur enthousiasme aux spectateurs, jusqu'à créer une ferveur palpable en fin de soirée, avec la formidable prestation d'un groupe d'autant plus étonnant qu'il n'était pas annoncé dans le programme.
Trois moments d'une soirée mémorable



L'apéritif-concert a commencé par une prestation convaincante de la classe de percussions de l'école de musique de la Covati. Sept grands élèves et deux professeurs ont joué sous la direction de Jean-Charles Thomas, et des morceaux bien interprétés, comme Jingle Shop, Minimal Viewpoint ou Beware, ont obtenu une attention immédiate dans les premiers rangs des spectateurs, plus longue à venir sous la tente, avec les groupes d'amis attablés autour des assiettes d'amuse-gueules fournies avec l'apéritif.

La deuxième partie de la soirée revenait au Conservatoire à rayonnement régional de Créteil, qui entretient des relations régulières avec l'école de musique de la Covati. Quatre étudiants, élèves confirmés, arrivés cet après-midi par le train, ont joué avec une aisance qui a tout de suite conquis l'auditoire. Quelques "chut!" prononcés dans le public en direction de plusieurs bavards récalcitrants ont vite obtenu le silence. Une grande qualité d'écoute a alors prévalu, rendant un juste hommage aux talentueux musiciens franciliens. Les quatre percussionnistes ont survolé un répertoire convoquant tour à tour caisse claire, timbales, vibraphone, marimba et installations dites "multipercussions" (bongos, claves, toms, grosse caisse...). Ces quatre  musiciens-là ont littéralement forcé l'admiration d'un public d'abord simplement curieux, finalement emporté par l'enthousiasme et le désir d'en entendre plus.

La soirée touchait à sa fin théorique, celle inscrite dans le programme. Lorsque Jean-Charles Thomas annonça une troisième mi-temps non prévue, une musique africaine jouée par le groupe Farafina Foli, de Dijon, avec, parmi ses musiciens, un certain Julien Charnet, bien connu localement. Et cette troisième partie impromptue a d'emblée suscité l'adhésion du public, immédiatement absorbé par les rythmes des djembés, des duns duns et d'un balafon maniés avec une retentissante virtuosité. Des rythmes africains, sans doute, mais qui parlent à toutes les sensibilités et provoquent chez beaucoup une irrésistible envie de danser. Et c'est ainsi que la soirée s'est terminée, les spectateurs envahissant l'espace respectable aménagé entre les musiciens et les premières rangées de bancs.

 

Bravo !

C'est donc une grande réussite pour cette première journée de Tambourinis, qui donne la furieuse envie d'en entendre et d'en voir davantage. D'autant plus qu'un musicien appartenant à l'un des groupes programmés demain a déjà donné ce soir, avec les danseuses du groupe Farafina Foli, un aperçu de son talent, avec des prouesses athlétiques époustouflantes, dans un unisson parfait avec les rythmes africains.

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