C'était la huitième édition d'une fête qui se bonifie comme un bon vin et connaît des millésimes variables selon les conditions climatiques de l'année. De ce point de vue, la Fête de la truffe a bénéficié aujourd'hui d'un temps radieux, et la bonne organisation aidant, la journée a été une réussite.
La truffe, vedette de la fête, était là en abondance et ne s'est pas contentée d'une courte apparition en matinée, comme l'an passé, où la récolte avait été rare. Une dizaine de vendeurs avaient des panières bien remplies, et il en restait à midi, malgré des achats nombreux dès l'ouverture du marché.
La visite de la double allée sous la grande tente réservait bien des tentations, avec terrines et préparations truffées, fromages de caractère, charcuteries artisanales, champagnes et vins fins, confiseries et nougats déclinés dans des couleurs dictées par une large palette de parfums.
Le parcours était entrecoupé de stands dédiés à des objets artisanaux, savons naturels, couteaux précieux, coupes et assiettes tournées dans des essences de bois du terroir, verres et miroirs gravés, publications de la société d'histoire locale, jeunes plants d'arbres aux racines mycorhizées pour cultiver des truffes dans son jardin.
Comme chaque année, l'Amicale des cuisiniers de la Côte-d'Or affirmait nettement sa présence au centre de la fête. Impossible de passer à côté d'eux sans remarquer leurs monumentales toques blanches, ni de rester insensible à leurs délicates préparations servies à la ronde en petites portions. Les spectateurs se pressaient pour l'aubaine de la dégustation, mais aussi pour le spectacle des « pros » à l'œuvre.
Et il y a eu l'omelette de la Confrérie de la truffe. Deux services pour environ 300 convives dans la salle des Capucins, et le même savoir-faire qui a su s'attacher depuis plusieurs années un public fidèle, pour ne pas dire accro.
Pendant ce temps, les visiteurs qui n'avaient pas réservé assez tôt une place autour des tables de la Confrérie ont pu se restaurer avec des huîtres, des produits truffés ou des escargots dans la salle du marché. Au moment de la pause de midi, les tables ont été prises d'assaut et n'ont pas désempli avant le début de l'après-midi.
À l'extérieur, d'autres animations (gratuites) drainaient leur public. Les animaux de la ferme sont restés placides devant le défilé de leurs visiteurs, parmi lesquels de nombreux enfants. Tout au long de l'après-midi, la place de la République a été le théâtre de spectacles de rue faisant intervenir des groupes de danseurs. Un chien truffier a assuré une démonstration de « cavage » dans un coin de la place, trouvant chacune des trois truffes dissimulées dans un carré de sol reconstitué de la forêt. Lionel Rousseau, l'animateur du Bien Public, a commenté au micro cette étonnante prestation canine, comme il a par ailleurs guidé les visiteurs sur le site tout au long de la journée.
Il faut mentionner aussi un atelier artistique pour les enfants, des cours de cuisine pour tous, les promenades en poney ou à dos d'âne... et le tirage au sort d'un panier garni.
Comme chaque année, Dorina Tinca-Gatteaut, responsable de l'office de tourisme et cheville ouvrière de la fête, a su engager la conversation avec des visiteurs étrangers, anglais, australiens et canadiens (en fait, deux familles résidant en Suisse et venues pour un weekend en Bourgogne) et avec un couple de Japonais. Signe que la communication fonctionne bien au-delà des frontières de notre canton, et preuve que la truffe est un indéniable atout touristique de notre territoire.
Photos de la fête |
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