vendredi 14 juin 2013

Un premier bilan des inondations

Ce matin, à la salle de l'Orangerie, la préfecture avait organisé une réunion à l'intention des maires des communes inondées dans tout le bassin de la Tille. D'autres services de l'État, ainsi que la gendarmerie et le SDIS, fortement mobilisés début mai pour apporter une aide aux sinistrés, étaient également présents.
Après quelques mots d'introduction prononcés par le maire Michel Maillot, le secrétaire général de la préfecture est revenu sur les crues exceptionnelles du mois dernier en Côte-d'Or. Il a exprimé la volonté du préfet d'en tirer un bilan sans concession, nourri d'un échange constructif entre les services de l'État et les maires, placés aux avants-postes de l'action sur le terrain. Globalement, si les dégâts matériels ont été importants, aucune mort n'est à déplorer. L'indispensable partenariat entre l'État et les communes a plutôt bien fonctionné, mais on peut considérer que ces inondations constituent un « avertissement sans frais » nécessitant la mise en place de dispositifs et de procédures pour être encore mieux préparés et éviter les conséquences d'un nouvel épisode de crues de grande ampleur.
Sur la question des indemnisations, les conclusions de la commission interministérielle du 27 mai, qui a examiné 53 dossiers (dont ceux d'Is-sur-Tille) transmis par la préfecture, devraient être publiées au Journal officiel très prochainement. Une nouvelle commission, prévue pour le 19 juin, examinera 55 dossiers supplémentaires. La réponse de l'État peut paraître longue à venir, il s'agit pourtant d'une procédure accélérée, plus rapide que celles engagées précédemment après d'autres catastrophes.  
Le secrétaire général de la préfecture a décrit l'enchaînement des événements qui a conduit au niveau catastrophique des cours d'eau en Côte-d'Or. Une inquiétude particulière concernait le barrage du lac de Pont, et a fortement mobilisé la cellule de veille à la préfecture. Des décisions gouvernementales ont été prises récemment, notamment la mise en place d'un système de prévision des inondations, et la responsabilité confiée aux EPCI (établissement publics de coopération intercommunale) de la gestion des ouvrages hydrauliques.
Le représentant de l'État a fortement encouragé les maires à développer un outil de prévention : le plan communal de sauvegarde (PCS). Sur les 706 communes de Côte-d'Or, seulement 42 ont élaboré ce document de référence en cas de crise. Les communes particulièrement exposées aux crues d'un cours d'eau doivent également élaborer un PPRI, plan de prévention des risques d'inondation. Une seule commune s'est dotée d'un tel plan, 14 autres (dont Is-sur-Tille) ont commencé de rédiger le leur.


Une bonne partie de la réunion a été consacrée à un échange de points de vue. Plusieurs maires ont apporté le témoignage des difficultés rencontrées sur le terrain et fait état d'une insuffisance d'informations centralisées. Un NSC, numéro spécial de campagne, était cependant opérationnel, pour permettre aux élus de suivre l'évolution de la situation. Un automate d'alerte permet aussi de prévenir les communes de toute situation potentiellement dangereuse pour leurs habitants. Une révision de la liste des numéros appelés (6 par commune) sera bientôt lancée, mais il appartient aussi aux maires de tenir cette liste à jour. 

La réunion de ce matin a paru utile à bien des égards. Les services de la préfecture ont apporté des réponses aux questions des maires et pris bonne note de leurs demandes et doléances. Un verre de l'amitié à conclu la rencontre.

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