Quand on embrasse d'un regard les tableaux d'Anne-Marie Versavel, c'est la rigueur des lignes qui se détache en tout premier lieu. Ses toiles sont traversées à grands traits de masses minérales, comme un emboîtement de blocs parcourus de failles et d'ouvertures complexes, mais dans des couleurs qui évoquent davantage la beauté du monde visible que les profondeurs telluriques. Un regard moins pressé laisse entrevoir des objets qui s'organisent et se modulent en variations de nuances et de détails d'une grande richesse et d'un indéniable attrait visuel.
Pendant la présentation de l'artiste par Ghislaine Guinet, adjointe à la culture, en présence du maire Michel Maillot |
Une évolution
naturelle de son travail a éloigné Anne-Marie Versavel des
représentations figuratives et lui font préférer un art épuré où les
lignes et les couleurs se rejoignent pour dire l'essentiel. L'artiste
explique qu'à la conception de chacun de ses tableaux, il y a une
émotion, la prise de conscience d'une exceptionnelle beauté qui se
détache, par exemple, de la courbure d'un potiron, de la peau d'un
fruit, de la faïence desséchée d'un sol, ou aussi dans un imperceptible
détail aperçu dans l'œuvre d'un grand maître. Elle consacre alors
plusieurs mois à approfondir ces apparences mystérieuses qui ne
délivrent rien de plus que le message de leur intrigante beauté.
L'accrochage qu'elle nous propose jusqu'au 21 avril suit l'ordre quasiment chronologique d'une démarche artistique passionnante à tout
point de vue.
15 photos de tableaux de l'exposition |
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